vendredi 23 avril 2010

Passeports Biometriques - Lettre ouverte

COMMUNIQUE
 Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République



Monsieur le Président,


Le 31 octobre 2008, le passeport biométrique a été lancé à Chantilly. Le ministre de l’Intérieur avait alors souligné que son mode de délivrance représenterait "plus de rapidité, de facilité et de sécurité" pour les Français.

Dans les mois qui ont suivi, les Français ont pu constater que notre passeport était devenu l’un des plus chers au monde, passant de 60 à 89 euros et payant pour les enfants.

Les Français ont également compris qu’obtenir un passeport était désormais devenu une affaire de chance.
Dans deux mille mairies équipées de « stations d’acquisition de données », le passeport est synonyme d’attente interminable aux guichets. Pour certains français, la prise de vue pour une photo en mairie est devenue discriminatoire, car techniquement impossible, qu’il s’agisse d’enfants ou de certaines minorités.

Ce que les Français n’ont peut-être pas encore compris, c’est que, par l’augmentation du prix du passeport, ils financent, en plus, un dispositif qui condamne à mort 8500 professionnels de la photographie.

Plusieurs centaines de commerces de photographes ont déjà fermé ces derniers mois.
Demain, ce seront des usines françaises qui fermeront, entraînant des milliers de licenciements.

Ce n’est pas la crise qui en est la cause.

C’est une décision du gouvernement français, sans que le règlement européen ne l’exige, par laquelle les photos d’identité sont désormais réalisées prioritairement par des agents de mairie qui ne sont pas des professionnels et ne l’ont jamais réclamé.

C’est grâce aux maires et aux parlementaires qui nous ont soutenus depuis janvier 2009 que nous sommes encore vivants. 1000 maires ont décidé de renoncer à la prise de vue de photos d’identité pour sauver nos emplois, notre activité et nos familles. C’est grâce à eux que nous pouvons encore vous demander, Monsieur le Président, de nous rétablir dans notre droit au travail.

La seule chose que nous demandons, c’est le retrait général des appareils photos encore installés en mairie. Ils seront bientôt obsolètes. Nous ne le sommes pas.

La France a inventé la photographie, ne tuez pas ses photographes.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, à notre plus haute considération.




Association pour la Promotion de l’Image
www.sauvonslesphotographes.fr

L’API (Association pour la Promotion de l’Image) regroupe les différentes associations professionnelles
représentatives de tous les métiers de la Photographie en France.

SOURCE : http://www.sauvonslesphotographes.fr/

LETTRE SOUS PDF : http://s2.e-monsite.com/2010/04/16/01/Lettre-ouverte-v-def-1_.pdf
20 avril 2010

UPP organise un colloque : l'originalité en photographie

UPP organise un colloque : l'originalité en photographie

Colloque « l'originalité en photographie » 

L’Union des Photographes Professionnels   (anciennement UPC) et la Société des Auteurs des arts visuels et de   l’Image Fixe organisent le colloque « l’originalité en photographie »,   qui aura lieu le lundi 31 mai 2010 au Palais du Luxembourg à Paris, en   partenariat avec le DANTE, laboratoire de droit de l’Université de   Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, sous le haut-patronage de Madame   le Sénateur Marie-Christine Blandin.
 



Colloque «  l’originalité en   photographie »
Lundi 31 mai 2010, 8h30-18h
Palais de Luxembourg - Salle   Clémenceau, 15 rue de Vaugirard 75006 Paris

Depuis l’invention de la photographie, la   notion d’originalité soulève de nombreuses questions, en raison de la   dimension mécanique de la création photographique. Le législateur comme   les juges ont ainsi toujours eu des difficultés à caractériser   l’empreinte de la personnalité de l’auteur photographe. Même si la loi   de 1985 a abandonné l’exigence posée en 1957 d’un caractère artistique   ou documentaire pour accorder la protection, le malaise persiste. Le   caractère technique de ces œuvres demeure un sujet de controverse à   l’heure même où la plupart des œuvres de l’esprit sont réalisées avec   des outils technologiques et non plus de la main de l’artiste.

             
Par ailleurs, l’avènement de la photographie   numérique et la multiplication des moyens de diffusion, notamment   l’Internet, ont engendré une diffusion exponentielle des photographies.   Ces exploitations ont souvent lieu sans l‘autorisation de leurs auteurs,   obligeant ceux-ci à saisir les tribunaux pour faire valoir leurs   droits. Corrélativement, l’originalité des photographies est   régulièrement remise en cause par les diffuseurs. Des exploitants   professionnels n’hésitent plus à contester devant le juge l’originalité   des clichés pour lesquels ils ont acquis et font payer des droits   d’auteur.


                   
Il en résulte que les photographes sont   fréquemment sommés d’apporter la preuve de l’originalité de leurs  oeuvres devant les tribunaux : une charge lourde, difficile, et   coûteuse, surtout en cas de contrefaçon de plusieurs centaines d’images.   Cette problématique, qui est à l’origine de l’insécurité juridique à   laquelle sont confrontés aussi bien les auteurs que les diffuseurs,   appelle une clarification de la notion d’originalité en photographie.   Celle-ci ne peut plus intervenir que dans le cadre communautaire qui   s’est déclaré compétent pour apprécier cette condition.